Madeleine Fournier
du 5 au 16 juin
BRANLE
O D E T T A / Madeleine Fournier
Le branle évoque une forme de danse collective traditionnelle datant de la Renaissance. C’est aussi une oscillation, un mouvement d’un côté et de l’autre, un va et vient. Cela veut également dire une mise en mouvement, une impulsion première « se mettre en branle ». Ça m’évoque aussi un état de présence, « être ébranlée », être traversée par un mouvement invisible qui met en action et qui fragilise en même temps. Une puissance vulnérable.
"Accompagnés d’un groupe d’interprètes danseuses et musiciennes, nous partirons de la bourrée à deux temps, danse collective traditionnelle du massif central, pour convoquer la forme du bal à la fois comme espace de cohabitation entre danse et musique et comme dispositif d’invocation et de circulation des affects.
Par la répétition infinie de la forme chorégraphique et musicale j’aimerai ouvrir un rapport temporel à la fois statique et en constante transformation, un présent sans cesse renouvelé pour tenter d’approcher ce qu’on pourrait appeler un sentiment d’éternité.
Le mantra, la transe devient un révélateur de ce qui est déjà là de manière cachée ou invisible. Il s’agira moins d’inventer de nouveaux mouvements que de laisser monter les gestes et les affects de notre inconscient collectif, ou comme le dit Jung "les dépôts constitués par toute l’expérience ancestrale depuis des millions d’années." Madeleine Fournier
Travaux publics : jeudi 15 juin à 18h30 — chapelle Fromentin — réservez ici
Mini-conférence : Quand les chorégraphes contemporains fréquentent les danses traditionnelles - Rencontre avec Madeleine Fournier, chorégraphe et Céline Roux, historienne de la danse.
mercredi 14 juin de 12h30 à 13h15 — chapelle Fromentin — réservez ici
Distribution
Chorégraphie : Madeleine Fournier
Danse : Mathilde Bonicel, Madeleine Fournier, Sonia Garcia, Flora Gaudin, Johann Nöhles, Marie Orts
Musique : Marion Cousin, Julien Desailly
Assistant : Jérôme Andrieu
Lumière et espace : Nicolas Marie
Transmission bourrée 2 temps : Solange Panis
Régie son : Vincent DomenetRégie générale : Leslie Vignaud
Biographie de Madeleine Fournier
Interprète et chorégraphe, Madeleine Fournier s’est formée à la danse au CNR de Paris et au CNDC d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. Depuis 2007, elle a collaboré avec de nombreux chorégraphes et artistes visuels en France, en Allemagne, en Belgique et au Portugal dont Odile Duboc, Emmanuelle Huynh, Fabrice Lambert, Sara Manente, Boris Achour, Fanny de Chaillé et Philippe Ramette, Loïc Touzé, Jocelyn Cottencin, Rémy Héritier, David Marques, Léa Drouet et Andrea Baglione. Elle collabore cette année avec Yasmine
Hugonnet pour sa nouvelle création Les porte voix.
Depuis 2008 elle a collaboré avec Jonas Chéreau dans un travail de recherche chorégraphique. Ensemble ils ont créé une série de pièces : Les interprètes ne sont pas à la hauteur, Sexe symbole (pour approfondir le sens du terme), Sous-titre et Partout. Ils sont aussi à l’origine d’un film 306 Manon réalisé par Tamara Seilman. En 2017 elle fonde sa compagnie ODETTA et en 2018 elle crée le solo Labourer présenté en France, en Belgique, en Suisse et en Autriche.
Elle a créé cette même année une forme à la fois chantée et dansée en collaboration avec Catherine Hershey intitulée Catherine und Madeleine : Zwei Palmitos. Cette forme se joue dans divers contextes plus ou moins alternatifs.
En 2019 elle créé Ce Jardin dans le cadre du programme Vive le Sujet! de la SACD au Festival d’Avignon, conçu et interprété en collaboration avec Ina Mihalache, connue pour sa chaine Youtube Solangeteparle.
En 2021, elle créé La Chaleur, une comédie musicale expérimentale pour cinq interprètes à partir de chants en choeur de Henry Purcell. Elle réalise parallèlement à cette pièce un film en collaboration avec Andrea Baglione Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.
Son travail se développe en lien étroit avec la musique expérimentale, le chant, la danse, la performance et le végétal ce qui l'invite à collaborer avec des artistes de différentes disciplines (musicien.nes, chanteur.euses, danseur.euse, paysagistes, artistes visuels...). Elle aime observer comment le contexte : le jardin, le théâtre, la salle de concert, la galerie, le cinéma, et les codes qui y sont associés agissent et font résonner autrement la forme performative.