Créations
UMAA - Unité Mobile d'Action Artistique
Du 8 au 12 Octobre
L'Unité Mobile d'Action Artistique
un projet de Olivia Grandville
Chacune de ces interactions crée des rencontres et d’autres déploiements, dans la ville, le quartier, le paysage...
Offrir de nouvelles expériences artistiques à travers une œuvre programmatique et pluridisciplinaire. L’UMAA, le nouveau projet de Olivia Grandville, réunit une communauté d’artistes, tous.tes animé.e.s par l’envie d’inventer de nouvelles règles du jeu. Et c’est à l’artiste néerlandaise Cocky Eek que Olivia Grandville a confié la conception d’une structure mobile, permettant d’élargir le champ d’action du Centre Chorégraphique National de La Rochelle. La plasticienne a imaginé une structure gonflable à mi-chemin entre l’organisme vivant et le dôme : un lieu d’accueil et de transformation sensible de l’acte artistique. Cette Unité Mobile d’Action Artistique n’est pas seulement une structure gonflable, elle lui offre aussi sa dimension philosophique de bulle éphémère. Il s’agit donc d’un format qui offre la possibilité d’en inventer de nouveaux, en termes de durée, d’espace, de mode d’interaction ou de représentation. Ce campement artistique, installé dans l’espace public, propose une activation longue pour mieux éprouver, à travers une approche sensible, les possibles du vivant.
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L’UMAA est un projet qui s’inscrit dans une réflexion sur l’éco-responsabilité de nos pratiques. Le temps de son activation et les conditions de sa mise en œuvre se veulent en adéquation avec un environnement dans sa globalité.
L’UMAA cherche à inventer une autre règle du jeu dans le système de diffusion du spectacle vivant, à l’infiltrer autrement en s’adressant à d’autres publics, d’autres opérateurs.
L’UMAA veut inverser les modes de production en proposant une présence longue et des protocoles de création rapide.
L’UMAA optimise ses déplacements, soit en privilégiant un mode de circulation à l’échelle locale, soit en travaillant en amont de manière à intégrer des artistes et des partenaires locaux dans la construction de la cession.
L’UMAA veut pouvoir changer d’échelle en fonction des possibilités des lieux qui l’accueillent.
L’UMAA est proteïforme : tour à tour lieu d’exposition, salle de spectacle, scénographie, studio de travail, crèche, bibliothèque, agora ou encore salle des fêtes.
L’UMAA est une œuvre itinérante, activée par un programme de dispositifs et de formes artistiques, dont l’articulation se rejoue in situ, en partie en coconstruction avec les artistes et les opérateurs locaux.
L’UMAA est un camp de base dont il doit déborder. C’est l’installation d’une communauté éphémère avec toutes les interactions que cela suppose dans un environnement donné.
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« D’abord, il fut décidé que tous les espaces de sociabilité formels et informels, les lieux de formation et de culture, les plages, les forêts et les parcs, resteraient fermés jusqu’à nouvel ordre... Puis, l’ordre du monde exigea que l’on recommençât à s’acquitter d’activités un temps considérées comme non-essentielles » morts ou vifs (Julie Sermon : pour une écologie des arts vivants)
« Et donc je propose un format pas une forme, pas un sujet, un format-manifeste. Dans Morts ou vifs, Julie Sermon définit trois manières d’articuler le champ des arts de la scène et celui de l’écologie. D’un point de vue thématique : l’écologie en tant que sujet, motif d’inspiration documentaire et fictionnelle ; d’un point de vue esthétique et dramaturgique : l’écologie comme exploration d’autres formes de partage du sensible ; d’un point de vue pragmatique : l’écologie en tant qu’elle reconfigure les processus de création et les modes de production du spectacle vivant.
Les trois approches peuvent bien sûr se combiner, mais dans l’ordre des priorités je choisis d’être pragmatique. Un format donc, qui offre la possibilité d’en inventer de nouveaux, en termes de durée, d’espace, d’amplitude, de mode d’interaction ou de représentation. Qui entend surtout déroger aux modes de conception, production et diffusion du régime économique dominant.
Ici, la dramaturgie se dilate sur plusieurs jours et permet de proposer des activations longues, des pièces-paysages, autant que des performances flash, des mini-résidences d’artistes autant que des ateliers publics, des tables rondes, des jeux, des concerts et des projections, une exposition, une fête... » Olivia Grandville
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Chaque édition de l’UMAA se compose à partir d’un corpus de protocoles, d’une boîte à outils de processus d’écritures et de formes chorégraphiques : pré-existantes, créées, recyclées ou recontextualisées pour l’UMAA. La dramaturgie qui va articuler ces différents éléments, se rejoue avec chaque nouveau lieu d’accueil mais son contenu se conforme à cette charte/programme qui fait office de partition et articule une diversité de modalités de rencontres proposées aux publics.
© Marc Domage