Débandade

Créations

Débandade

Du 17 au 20 Décembre

AU THÉÂTRE DU ROND-POINT, PARIS


Création 23, 24 & 25 novembre 2021
le lieu unique, centre de culture contemporaine de Nantes

«J’aimerais que Débandade se situe quelque part entre la comédie musicale, le micro-trottoir, le stand-up et le rituel d’exorcisme.»

En 2019, à l’invitation du TAP à Poitiers, du CND de Paris et du CCN de Montpellier, j’ai eu l’occasion de travailler avec plusieurs groupes d’étudiants de dix-huit à vingt-cinq ans. La pièce, Nous vaincrons les maléfices, qui est née de ce travail se retourne vers les utopies des années 1970 avec les yeux de la jeunesse d’aujourd’hui, marquée par la menace de l’effondrement écologique. Le point de départ en est le documentaire de Michael Wadleight, Trois jours de paix et de musique, consacré au mythique rassemblement de Woodstock. En surimpression de la bande-son qui tient le rôle de fil rouge dramaturgique, les prises de parole des étudiants questionnent celles de leurs aînés quant aux dérives d’une société capitaliste qu’ils ont largement contribuer à valider. Cette expérience éclairante a renforcé ma curiosité envers cette génération née avec le siècle et qui le questionne si bien ; elle a aussi jeté les bases d’un processus que j’aimerais poursuivre ici.

Pourquoi une pièce d’hommes ?
D’autant plus s’il s’agit de questionner un régime d’assignation largement remis en cause aujourd’hui ? En rencontrant tout ce panel de jeunes danseurs d’origines culturelles très diverses et en travaillant avec eux, m’est apparu au travers d’une fluidité des genres pleinement incorporée, une multiplicité et une complexité de points de vue, incarnés dans les corps eux-mêmes, que j’ai eu envie de questionner.
J’ai tenté, très timidement d’abord, de les interroger sur la manière dont ils vivent leur masculinité aujourd’hui. Spécifiquement en tant que danseurs contemporains, partageant un milieu commun, depuis des expériences géographiquement et culturellement très éloignées. La réaction a été immédiate, révélant un manque et un besoin réels de poser des mots sur ce trouble dans le genre, qui tous les occupent à des échelles et selon des points de vue parfois diamétralement opposés.

En un mot, dans un contexte de résurgence d’un féminisme salutaire, mais très offensif, j’ai eu envie de leur demander comment ils allaient. Car non, je ne crois pas que la question soit simple et simplement résolue par des positions politiquement correctes, comme aucunes de celles qui questionnent les représentations du pouvoir, sachant que c’est toujours bien lui, le pouvoir et les monstres qu’il engendre, qui sont à questionner. Est né alors ce projet d’une pièce exclusivement masculine. Une pièce d’hommes pensée par une femme, une pièce transgénérationnelle, une pièce qui parlerait au féminin depuis des points de vue et des ressentis masculins.

Olivia Grandville

 

La presse en parle

« Débandade aborde les rapports de genres sous une forme plurielle d’une très stimulante tonicité, à la fois physique et spirituelle. » Jérôme Provençal, Les Inrocks.

Olivia Grandville était l’invitée de Marie Richeux dans son émission Par les temps qui courent sur France Culture.

"Quand danse et cirque parlent des masculinités, remonte-couilles compris", Belinda Mathieu, Télérama

"Débandade d'Olivia Grandville", Nicolas Villodre, Danser Canal Historique

Podcast réalisé à l'occasion de la programmation de la pièce à Bonlieu, scène nationale en mars 2025
 

 

« Olivia Grandville a eu une idée politiquement peu correcte et d’autant plus rigolote. En pleine vague #metoo, la directrice du CCN La Rochelle, rebaptisé « Mille Plateaux » par ses soins, s’est mis en tête d’interroger les hommes sur ce grand bazar des assignations de genre. Avec facétie, effronterie et finalement pertinence. Car disons-le d’emblée, il ne s’agit pas ici d’arbitrer un partage équitable du temps de parole, en faveur d’hommes qui viennent de prendre 2500 ans pour raconter la même histoire. Encore moins de contester le chambardement en cours ou de conforter les suprémacistes de la quéquette. Plutôt de questionner les assignations masculines, par symétrie. Et parce que ces injonctions de la société, qui nous font hommes ou femmes, « sont à déraciner les deux en même temps » balaye Olivia Grandville. Pas de quoi brandir le vit de victoire, les vieux matous de vestiaires peuvent donc s’y rhabiller et crier au scandale devant un intitulé si éloquent : Débandade. Mais il ne s’agit pas ici de couper les élans, plutôt à l’inverse de vider le sac de quelques spécimens du genre, en l’occurrence de jeunes mâles davantage contraints par leur représentation dans la société que par l’émancipation des femmes. « Dans cette génération de millennials, raconte Olivia Grandville, je voyais émerger cette fluidité des rôles ». Elle a donc sommé sept danseurs de s’en expliquer le plus simplement : « Qu’est-ce que cette masculinité ? » a-t-elle posé, en souhaitant que la réponse sur le plateau se situe «quelque part entre la comédie musicale, le micro-trottoir, le stand-up et le rituel d’exorcisme ». La barre est haute.

Types et stéréotypes 
Il en résulte une pièce très dansée, où l’on se joue des corps, des types et des stéréotypes. Où l’image et parfois la parole, viennent appuyer le propos. Mais où tout se joue à l’énergie, dans une libération des corps que ne parvient pas à contraindre la bande son qui, du rap au rock, tente de déverser son lot de testostérone sur le plateau ou à l’inverse, annonce avec quelques poètes maudits, « le trouble dans le genre ». Olivia Grandville a déjà expérimenté dans Nous vaincrons les maléfices, ce travail de recueil de parole, en confrontant de jeunes étudiants aux utopies stériles des années 1970, suivant de près la bande originale de Woodstock et mesurant, 50 ans après, la colère des héritiers de cette terre brûlée.
C’est dans ce vivier qu’elle a puisé les sept danseurs et le musicien. Avec, cette fois, matière à rigoler, à rebours d’une « époque sérieuse » où, dit Olivia Grandville, « les jeunes se posent des questions de manière très sérieuse ». « On peut aussi prendre une distance avec le sujet » décale t-elle. D’autant que le Covid est passé par là, soulignant la nécessité d’une nouvelle énergie. En femme d’orchestre, la directrice des Mille Plateaux a fait jaillir la parole de ces jeunes hommes aux origines, aux attentes et aux parcours différents. Une pièce d’hommes, pensée par une femme, qui finit par épauler ce féminisme « salutaire mais offensif ». Car bien sûr, Débandade « parle en creux du féminin », mais avec tendresse et bienveillance pour les hommes, produisant un mi-tout complice. On ne naît pas homme, on le devient et les identités masculines sont multiples. Il suffirait peut-être de laisser ce gros paquet de pression au vestiaire pour soulager ces petits d’hommes dans leur quête résolue vers des identités sereines et épanouies. Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour une humanité apaisée. »

Rémi Rivière

 

Our Times

Agenda

Our Times

Vendredi 7 Novembre
à 18h30

TRAVAUX PUBLICS*
Mille Plateaux
gratuit, réservation conseillée


Our Times
de Yasmine Hugonnet


Our times est la future création de la danseuse et chorégraphe suisse Yasmine Hugonnet. Un trio avec Stéphanie Bayle, Ilaria Quaglia et Akané Nussbaum, issu d’une recherche sur le temps et l’émotion avec le Ballet du GrandThéâtre de Genève. 

La danse que la chorégraphe quête depuis quelques années met en scène une part d’invisible, un dialogue avec une autre chose qui est en mouvement, au-delà du corps seul. Elle tente de nommer ceci « La Peau de l’Espace », un corps imaginaire qui nous entoure et se trouve à l’extérieur entre les corps des spectateur.rices et des danseur·euses. La prochaine création de Yasmine Hugonnet, plonge dans le temps, le tempo et la vitesse, à l’écoute des fulgurances et des dérivations. En s’adaptant au lieu, dans un espace non frontal, trois interprètes explorent les signatures rythmiques de nos émotions.


Mille Plateaux accueille en résidence la danseuse et chorégraphe Yasmine Hugonnet de la compagnie Arts Mouvementés, du 3 au 7 novembre.


Chorégraphie Yasmine Hugonnet
Avec Stéphanie Bayle, Ilaria Quaglia, Akané Nussbaum
Collaboration artistique et composition musicale Michael Nick
Création costumes Marie Bajenova
Création lumière Dominique Dardant
Direction technique et dispositif lumières & son spécifiques
Jean-Pierre Potvliege, en collaboration avec les équipes du Théâtre Vidy-Lausanne
Administration/production Olga Benne
Diffusion/production Jérôme Pique


*Les Travaux Publics sont des moments où l'artiste en résidence dévoile une étape de son travail, en vue d'une future création. C'est l'occasion pour le public d'échanger avec les artistes autour d'un pot. 

© Anne-Laure Lechat (Seven Winters, création 2020)

La Contreclé

Agenda

La Contreclé

Jeudi 11 Décembre
à 20h00

SPECTACLE
La Contreclé
de La Tierce

à Mille Plateaux
en coréalisation avec L'Horizon
6/8€


Cette nouvelle création de La Tierce est une pièce pour quatre interprètes, tour à tour danseur.euse.s, musicien.ne.s, comédien.ne.s, chanteur.euse.s, magicien.ne.s. Réuni.e.s autour
d’un poème presque millénaire intitulé Je fais un chant de pur néant, ils et elles sondent les strates de temps qui les séparent de son auteur, le troubadour (celui qui trouve) Guillaume d’Aquitaine. Immergé.e.s dans des gestes qui les dépassent, la langue occitane affleure et résonne avec les morceaux de musique ancienne joués au plateau ; le public découvre alors différentes tentatives d’envoyer à son auteur disparu une nouvelle lecture de son poème, en chants, en mots et en gestes.

Conception et interprétation : Sonia Garcia, Séverine Lefèvre, Charles Pietri, accompagné·e·s de Killian Madeleine
D’après Farai un vers de dreit nien de Guillaume d’Aquitaine
Composition musicale : Kevin Malfait
Création sonore et régie en tournée : Clément Bernardeau
Costumes : Valentine Solé
Lumières : Serge Damon
Régie générale, lumière et poursuite : Leslie Vignaud
Construction scénographie : Pierre Bouglé
Regards extérieurs : Julien Monty, Pierre Pietri
Assistantes stagiaires à la mise en scène : Marie Morin et Lila Zeraali
Remerciements : Katy Bernard, Julien Desailly
Production et diffusion : Nicolas Chaussy
Administration : Marie Rossard

Production : La Tierce

Coproductions et accueils en résidence : Mille Plateaux – CCN de La Rochelle, La Manufacture – CDCN Nouvelle Aquitaine Bordeaux – La Rochelle, OARA – Office Artistique de la Région Nouvelle Aquitaine, IDDAC Institut de Développement Culturel de la Gironde, Le Dancing – CDCN Dijon Bourgogne Franche-Comté, BUDA Kunstencentrum Courtrai, Opéra de Limoges – Maison des Arts et de la Danse, Le Lieu Unique.

Soutiens : Ménagerie de verre dans le cadre du StudioLab, L’avant-scène – SC Cognac. Avec le soutien de la Spedidam. L’association La Tierce est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Nouvelle- Aquitaine et soutenue par la Ville de Bordeaux, le Département de la Gironde, la Région Nouvelle-Aquitaine.

Parcours spectateur·rice·s :
Manufacture CDCN / Mille Plateaux, CCN

· 11 décembre 1er regard sur Stabat Mater, les voix du corps de Ana Pérez - à La Manufacture CDCN — 18h30 — entrée libre sur réservation

ET AUSSI : Pour célébrer la fin de l’association entre La
Tierce & Mille Plateaux, rendez-vous le jeudi 18 décembre
dès 19h30, pour un dancefloor avec l’auteur, compositeur et
musicien Perez. 

MONUMENTAL

Agenda

MONUMENTAL

Samedi 22 Novembre
à 19h30

PERFORMANCE
Mille Plateaux
Gratuit, sur réservation

MONUMENTAL
de Jocelyn Cottencin - artiste compagnon de Mille Plateaux
avec l'Atlantique Ballet Contemporain

Travaillant aux frontières du film, de l’installation, du graphisme de la performance et de la danse, Jocelyn Cottencin, artiste polymorphe, propose logiquement avec Monumental un projet qui déplace subtilement les frontières. Au départ, Monumental était un film ; à l’arrivée, c’est aussi une proposition pour le plateau. Il ne s’agit pas de construire des sculptures vivantes mais au contraire de faire bouger les images fixes, de flouter les formes figées de la statuaire pour que naisse un récit, l’ébauche flottante d’une narration. On pourrait raconter la belle histoire de Monumental comme ceci : Cottencin et ses interprètes introduisent du jeu et du temps dans l’espace inamovible de la mémoire collective et regardent l’effet que ça (nous) fait.

Monumental a dix ans cette année, créée en 2016 au Centre Pompidou (Paris) et depuis n’a cessé d’être jouée et transmise à différentes communautés de danseur.euse.s et de performers. Happy Birthday Monumental !! 

Monumental a été soutenu par la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings. Co-production Musée de la danse, Centre Georges Pompidou, Musée des Beaux-Arts de Calais, Frac Normandie, Sainsbury Centre, Norwich

© Jocelyn Cottencin

Dancefloor

Agenda

Dancefloor

Jeudi 18 Décembre
à 19h30

Perez dj set 
de 19h30 à 22h30
Mille Plateaux — pour tous
5 euros / gratuit pour les étudiant·e·s


Pour fêter la fin de l'association de La Tierce avec Mille Plateaux, la compagnie s'empare de la chapelle Fromentin pour vous proposer un dernier moment ensemble, un dancefloor : La Contre-soirée de La Tierce, ambiancée par le musicien Perez !
Et parce que c’est bon pour le corps et le cœur, nous vous invitons à venir enflammer la piste. Libérez vos endorphines.
Let’s dance !

https://www.perez-music.com/

SOIRÉE FAUNE

Agenda

SOIRÉE FAUNE

Jeudi 20 Novembre
à 19h30

SOIRÉE FAUNE
Projections de films

à 19h30
Mille Plateaux
Gratuit — sur réservation, jauge limitée

Le réalisateur César Vayssié, artiste associé à Mille Plateaux, développe au sein du CCN le projet Faune, un espace, physique et virtuel, représentatif des formes vivantes du corps filmé. Un atelier de recherche, de production et de diffusion axé sur la relation danse/image. 
En parallèle, avec www.ifaune.net le blog-exposition d’images de danse qui juxtapose histoire de l’art et gestes contemporains, César Vayssié vous invite à découvrir sa collection particulière d’images, un cabinet de curiosités drôle et surprenant !

© César Vayssié


NO LONGER / NOT YET
film de Jacquelyn Elder
2024

Jacquelyn Elder filme les artistes juste avant l'entrée en scène. Un espace temps qui n'est pas encore de la danse mais qui n'est plus la vraie vie. Une zone frontière ambigüe, stand by sensible qui raconte les sensations des interprètes qui vont se présenter devant un public. Un autre récit de la danse. 
Avec Boris Charmatz, Martha Graham Dance Company, Meg Stuart/Damaged Goods, Ballet National de Marseille (LA)HORDE, Trisha Brown Dance Company, Maud Le Pladec, Daniel Linehan/ hiatus, Anne Steffens, Sarah Forever (France Drag Race Season 2), Olivier Dubois, Les Majorettes (Majors Girls).


OUTSIDE FLOW
film de Peter Steven et Ashley Chen
Réalisé par Peter Steven
Chorégraphie et interprétation Ashley Chen, Andréa Moufounda, Mai Ishiwata
2024

Outside Flow suit le voyage de trois individus dans des environnements sauvages, urbains, désertiques, maritimes, ruraux, désolés ou surpeuplés.  Au fil de leurs déplacements, les individualités se croisent, se reniflent, passent leurs chemins. Une danse se dessine composée de tous ces mouvements : grandioses ou minuscules, humains naturels ou mécaniques. Présentés de manière horizontale, sans hiérarchie, pour mettre en avant l'importance des échelles et des contrastes qui façonnent nos environnements. Ces mouvements, cette danse universelle, pourraient-ils être les prémices d’un nouveau type d’édifice serein et harmonieux ?

Rencontre avec Ashley Chen à l’issue de la projection.


AT LAND
film de Maya Deren
1944
silencieux

At Land est un court métrage expérimental muet américain de 1944 écrit, réalisé et interprété par Maya Deren. Il s'agit d'un récit onirique dans lequel une femme, interprétée par Deren, s'échoue sur une plage et entreprend un étrange voyage à la rencontre d'autres personnes et d'autres versions d'elle-même. On y voit les premières tentatives d’écritures filmiques qui investissent l’idée du temps et de l’espace, à l’instar du principe répété consistant à relier deux lieux différents au moyen des mouvements continus d'un personnage. À noter, la présence de John Cage dans le film.


Parcours spectateur·rice·s : Manufacture CDCN / Mille Plateaux, CCN
20 novembre 1er regard sur Animal géométrique de Elsa Guérin / Studio Phantom  à La Manufacture CDCN — 18h30 — entrée libre sur réservation